Le cardiofréquencemètre optique intégré dans la plupart des montres et bracelets connectés est totalement inutile pour les sportifs. La détection optique au poignet ou au bout du doigt n’est pas du tout fiable en plein effort et ce n’est pas la partie du corps la plus représentative de la fréquence cardiaque.
Les adeptes du « quantified self » apprécieront avoir une vision de leur fréquence cardiaque durant une journée de travail, le soir devant la télévision ou au réveil après une nuit de sommeil. Mais le sportif qui comptait sur sa nouvelle montre connectée pour contrôler sa fréquence cardiaque sera déçu et trompé par les résultats affichés.
La détection optique, c’est-à-dire la lecture de la vitesse de passage du sang dans les veines avec une lumière, nécessite de rester immobile, ne pas contracter les muscles et éviter de transpirer. Tout ce qui est impossible en pleine séance de sport !
De plus, le sang ne circule pas à la même vitesse entre la zone autour du coeur et l’extrémité des membres (bras, jambes). La cardio fréquencemètre qui relève au poignet ou au bout du doigt renvoie une valeur inférieure à la réalité, donc risque de se croire dans une FC idéale alors qu’on se trouve déjà dans le orange voire dans le rouge.
Le plus fiable pour mesurer sa fréquence cardiaque lors d’une séance de sport (course à pied, vélo, etc) est d’utiliser une ceinture cardiaque. Il en existe à tous les prix et la connexion au smartphone pourra se faire par Bluetooth ou ANT+.
Ce n’est pas le principe de relever sa fréquence cardiaque en plein effort qui est erroné, c’est de croire que la Apple Watch ou qu’un bracelet connecté saura donner avec exactitude le rythme du coeur qui est faux. Les bracelets type Withings, Fitbit ou Jawbone seront utiles pour capter le nombre de pas (podomètre), analyser le sommeil et prendre son pouls au repos. Ces montres et bracelets connectés sont des outils de mesure du bien-être au quotidien, pas d’une activité sportive.